lundi 27 juin 2011

LES ÎLES DE LA SOCIÉTÉ - PARTIE II

 

Les ÎLES DE LA SOCIÉTÉ constituent la groupe principal des îles de la Polynésie Française. Elles comprennent les plus grandes îles en termes de superficie et abritent l’immense majorité de la population polynésienne. La plupart sont des îles “hautes”, soit un doux mélange des îles montagneuses des Marquises et des atolls coralliens des Tuamotu.

 

HUAHINE

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HUAHINE est la plus secrète des îles Sous-le-Vent; aussi elle a l’aspect la plus “sauvage”. Elle a l’avantage de ne pas être encore saturée par le tourisme. Elle incarne ainsi le calme et la sérénité se rapprochant davantage de ce qu’on imagine de la Polynésie traditionnelle.

 

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Un mouillage au pied des montagnes est toujours bien vendeur!

 

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Comme la randonnée pédestre n’est pas encore très développée, les principales activités gravitent autour de son lagon. Par contre, lors de notre passage, de forts vents nous ont empêchés de profiter de la baignage et du snorkeling. Nous en avons profité pour prendre du repos… et faire l’école!

 

RAIATEA

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RAIATEA est la deuxième île de l’archipel de la Société de par sa taille, dépassée seulement par Tahiti. Plusieurs bases de location d’embarcations nautiques y siègent. Également, on y trouve un bon chantier naval ce qui nous a permis de régler un petit problème de guindeau.

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RAIATEA, surnommée l’île “sacrée”, a joué un rôle très symbolique dans la mythologie. Elle fût en effet le centre religieux de toute la Polynésie orientale. Voici le marae Taputapuatea, le plus vaste et le plus important de toute la Polynésie Française.

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Un marae est un édifice religieux traditionnel constitué d’un assemblage de blocs de pierre disposés en plate-forme.

 

Tranche de vie des “Myriam” :

Nous adorons nous balader en zodiac; les enfants sont tranquilles, Ghislain a l’impression de conduire son “char” et moi je regarde partout et j’apprécie cette quiétude. Il nous arrive même de faire plusieurs milles juste pour aller découvrir une baie, une plage, un village ou comme ce fût le cas à RAIATEA, un site archéologique. Mais les conditions ne sont pas toujours d’un calme plat et ce fût une ballade mémorable… digne des manèges de la Ronde; je l’ai surnommé le “tape-cul splash”; on s’est fait brasser et rincer sur 6 milles nautiques! Même du côté lagon, la vague a le temps de se former avec 20-25 noeuds de vent.

 

BORA BORA

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BORA BORA est l’île polynésienne la plus difficile à décrire en des termes réalistes. Peu de gens l’ont visitée, et pourtant son nom est familier à des milliers de personnes pour qui elle fait figure d’annexe au paradis. Depuis de nombreuses années, elle s’enorgueillit du statut très convoité de “perle du Pacifique” auprès des voyageurs du monde entier. Et la photo carte-postale de BORA BORA, vue aérienne de son volcan et du magnifique lagon, incarne le rêve tropical.

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C’est vrai qu’elle a fière allure avec ses pics volcaniques, sa végétation luxuriante, son immense lagon turquoise et son chapelet de motu bordant la barrière de corail.

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Certainement, il y a du monde; puis mise à part le lagon, tout est privé donc impossible de profiter librement d’un motu par exemple. Il en demeure pas moins que c’est un très bel endroit avec son impressionnant volcan et la grande beauté de son lagon.

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MONT OTEMANU, beau sous tous ses angles!

 

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Voici les images que nous aurons en tête lorsque nous penserons à BORA BORA.

 

 

 

 

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La beauté de son lagon est exceptionnelle!

 

 

 

 

 

 

 

 

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Nous sommes contents de s’y être arrêtés d’autant plus que le retour du beau temps a contribué à faire de notre escale à BORA BORA une escale très appréciée. Nous avons assisté à l’ouverture du Heiva 2011 (spectacle annuelle de danses traditionnelles et diverses compétitions échelonnés sur un mois), nous avons profité du lagon et revu nos amis Dorénavant. J’en ai aussi profité pour tomber malade… un petit virus m’a demandé bien du repos, mais quoi de mieux qu’un paysage pareil pour se remettre sur pieds!

 

Notre statue de canadien nous donne droit à 90 jours en Polynésie Française. Nous ne sommes pas allés partout, certes, la distance non négligeable entre les archipels étant à considérer, mais nous avons l’impression d’avoir vraiment pris le temps pour chaque archipel visité (MARQUISES, TUAMOTU, ÎLES DE LA SOCIÉTÉ).

À bientôt!

Annie et l’équipage de Myriam xx

mercredi 15 juin 2011

Les “Myriam” à l’ÎLE DE PÂQUES…

 

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Des liaisons aériennes régulières entre TAHITI et l’ÎLE DE PÂQUES (RAPA NUI), combinées à des tarifs très abordables pendant l’hiver austral, nous aurons permis une sortie d’une semaine au “nombril du monde”.

Ce changement de rythme est très vivifiant pour toute la famille et nous permet un bref retour à la vie terrestre. Aussi, nous renouons avec nos souliers, pantalons et chandails chauds!

100_2773 L’origine du nom du “nombril de monde (Te Pito)”, provient d’un galet rond sur lequel on ressentirait le mana (pouvoir) propre à cette île…

 

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Ahu TONGARIKI

 

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Nulle autre terre que l’ÎLE DE PÂQUES n’a autant enflammée l’imagination des hommes; les monolithes de l’île ont suscité plus d’interrogations qu’aucune autre création humaine.

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Quel message, au reste du monde, ont voulu laisser les hommes qui, dans des temps pas si anciens, avaient sculpté le roc jusqu’à reproduire à un millier d’exemplaires ces immenses sculptures? Ce message était-il destiné à eux-mêmes ou à d’autres hommes?

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L’histoire de RAPA NUI (ÎLE DE PÂQUES), avant son contact avec le monde extérieur, est très controversée. Près d’un millier d’énormes statues de lave pouvant atteindre plus de 9 mètres de haut sont abandonnées un peu partout dans l’île. Qui les a sculptées et pourquoi? Cela demeure un mystère. Également, les habitants de l’ÎLE DE PÂQUES furent les seuls du Pacifique à élaborer une écriture, mais aucun descendant ne peut encore aujourd’hui lire ce reste.

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Le premier Européen, le Hollandais Jacob Roggeveen, fit escale dans l’île le jour de Pâques, le dimanche 5 avril 1722. Il arriva juste après une série de guerres civiles et d’événements dramatiques qui aboutirent à la quasi-disparition de ce peuple.  La population passa de plus  10 000 habitants à une centaine en 1877, luttant pour survivre et dont les racines étaient plus que fragilisées. Le célèbre archéologue Norvégien Thor Heyerdahl monta une expédition en 1955 pour tenter de résoudre le mystère des statues. Il émit l’hypothèse que les habitants pourraient être originaires d’Amérique du Sud. Cette théorie est aujourd’hui rejetée par des récentes analyses d’ADN, mais elle eut au moins le mérite de frapper l’imagination d’une multitude de gens de par le monde et de faire de l’ÎLE DE PÂQUES l’une des destinations touristiques les plus tentantes. Elle appartient aujourd’hui au Chili. Nous savons maintenant que les pascuanes seraient originaires de la Polynésie.

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Ahu AKIVI

 

Les moai (statues), que l’on prétend aujourd’hui avec certitude, étaient des représentations d’ancêtres célèbres, qui tournant le dos à la mer, protégeaient leur clan. D’ailleurs, devant les alignements de moai, plusieurs vestiges des villages sont encore visibles.

163Aussi, tous les moai avaient un nom. Ci-dessus, Ko Te Riku; cette statue est la seule à porter en permanence son pukao (chignon) et ses yeux (faits de corail).

 

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Les près de 900 moai recensés sur l’île proviennent, pour leur grande majorité, des pentes d’un volcan, le Rano Raraku, carrière de moai qui a fonctionné probablement sept siècles.

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En parcourant les pentes externes et internes du Rano Raraku, on peut contempler des dizaines et des dizaines de ces œuvres imposantes, dont la plus grande partie du corps est, en fait, enterrée.

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Tout petit,

                tout petit,

                                  Olivier!

 

 

L’énigme du transport des moai n’est pas réellement résolue : voyageaient-elles couchées, face contre terre ou le regard vers le ciel sur des lits de rondins ou des berceaux de bois? Ont-elles été transportées debout et roulées sur des rondins et des rails de bois? C’est cette dernière théorie qui semble séduire le plus grand nombre de chercheurs. Ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’à la sortie du cratère Rano Raraku, les moai empruntaient l’un des quatre chemins pour être livrés tout autour de l’île. Nul besoin de mentionner que bon nombre de statues ont été brisées lors de leur transport. De plus, l’une des causes probables de la déforestation complète de l’île, est l’utilisation des troncs d’arbres pour le transport des moai, toujours plus gros, toujours plus lourds.

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La carrière des sculpteurs paraît avoir été abandonnée brutalement, comme si, subitement, l’ÎLE DE PÂQUES toute entière s’était embrasée. Les plus grands, les plus beaux, les plus lourds des moai étaient en chantier, mais la révolte, dans sa soudaineté et sa brutalité, arrêta tous les travaux.

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Les Pascuans se détournèrent du culte des ancêtres pour ne plus se concentrer que sur des guerres intestines qui aboutirent très vite au renversement des moai de tous les clans.

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Habitats traditionnels du village d’Orongo. L’entrée était restreinte au minimum, protégeant ainsi les familles des mauvais esprits (Aku-Aku).

 

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La société pascuane traditionnelle, en pleine décomposition après le renversement des statues, allait tenter de se restructurer autour d’une nouvelle religion. La culture de l’HOMME-OISEAU (Tangata Manu) permettait aux clans, une fois par an, de se réunir dans l’enceinte sacrée du village d’Orongo, en haut des falaises du Rano Kau. Là, les prétendants du titre de l’HOMME-OISEAU se livraient une lutte acharnée en dévalant la parois du volcan et nageant jusqu’au dernier îlot (Motu Nui) afin d’y recueillir le premier œuf de sterne de l’année. Ainsi, le maître de clan du vainqueur devenait, pour un an, le chef spirituel et aussi guerrier de la communauté. Remarquez également les pétroglyphes représentant l’HOMME-OISEAU sur les rochers.

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La mythique plage d’Anakena, où serait arrivé selon la légende le roi Hotu Matu’a et sept explorateurs qui auraient été envoyés en avant-garde, en provenance de la terre de Marae Renga ???

 

L’ÎLE DE PÂQUES a-t-elle vécue en miniature, ce que le monde d‘aujourd’hui est en train de subir à l’échelle planétaire avec les déforestations des dernières grandes forêts tropicales et équatoriales? L’augmentation de la population, ayant abouti à la destruction de leur environnement puis à l’autodestruction de cette petite société.

Sans doute cette tragédie, qui menace aujourd’hui à grande échelle l’humanité toute entière, est-elle le message le plus poignant qu’a laissé au genre humain cette île, écartelée entre un “hier” sombre, mais glorieux et un “demain”incertain.

 

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Alors que RAPA NUI paraissait quelque peu sommeiller, le monde extérieur a subitement redécouvert son “nombril”. La mise au grand jour de l’histoire de l’ÎLE DE PÂQUES permet un renouveau culturel et social de l’île et de sa population qui est plus près que jamais de ses racines.

 

Et pour nous, de se retrouver sur place, en prenant conscience de toute l’histoire pascuane, à la fois tourmentée et captivante, nous a permis de nous plonger dans cet univers si mystérieux.

 

*** Une bonne adresse sur l’ÎLE DE PÂQUES***

L’excellent guide M. RICHARD GALLOIS;

Maisonnettes également disponibles, très bien situées.

Courriel : ipctours@entelchile.net

www.pascuaturismo.com

Tél. : 56 32 2 100 481

LES ÎLES DE LA SOCIÉTÉ – PARTIE I

 

TAHITI, Là où tout a commencé…

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En 2004, notre projet est né avec le rêve de visiter TAHITI, alors pour nous synonyme de Polynésie Française; sept ans plus tard, nous y sommes!

Et si TAHITI a déjà été une destination très prisée, maintenant, elle représente davantage un point de départ pour tout voyageur désirant découvrir la Polynésie Française, à la recherche du “rêve polynésien”.

Étant la plus grande des îles polynésiennes, TAHITI constitue le cœur économique du territoire; elle est aussi l’île la plus développée de la Polynésie Française. À ce qu’on dit, TAHITI s’apprécie sur la durée; pour nous ce fût avant tout une escale technique permettant un grand ravitaillement, maintenance et réparations diverses; une préparation pour les 6 prochains mois à venir quoi!

 

Moment fort de notre passage à TAHITI :

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Aux Marquises, nous avons fait la rencontre de deux familles françaises, en vacances aux Marquises et vivant à TAHITI. D’emblée, une aisance s’est installée entre nous. En peu de temps, courte pause dans un sentier de randonnée, jasettes,  partage d’expériences de vie, échanges de coordonnées et promesse de nous revoir lors de notre passage à TAHITI. Ils sont d’une générosité absolue! Ils ont tôt fait de nous donner une foule d’informations afin de faciliter notre passage sur TAHITI. C’est à se demander s’ils n’ont pas été navigateurs dans un passé pas si lointain tellement ils ont cerné rapidement nos besoins. Ils nous invitent chez eux, nous offrent une voiture, viennent nous visiter à la marina afin de s’assurer que nous n’avons besoin de rien; une vraie pause-douceur dans notre vie-bateau! Nous avons passé du très bon temps avec eux; trop court certes, mais très bénéfique!

(Ghislain, Éric, Sabine, Manu et Béatrice )

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Et qui dit pause pour les parents, dit pause pour les enfants aussi! Des jouets  nouveaux, de l’espace et surtout des amis!

(Guillaume, Tom, Loïs, Marc, Colombe et Olivier)

 

MOOREA

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Mont ROTUI séparant les baies d’Opunohu (à gauche) et de Cook (à droite).

 

Lorsque je suis arrivée à MOOREA, j’ai retrouvé l’image que j’avais en tête, il y a quelques années, de la Polynésie Française.

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Soit un paysage alliant harmonieusement montagnes…

 

 

 

 

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Et lagon!

 

 

 

 

 

 

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Des îles habitées et touristiques à souhait sans pour autant être dénaturées!

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Et des mouillages fréquentés sans être surchargés!

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Là où le contact avec la nature est possible…

 

 

 

 

Peut-être même un peu trop à mon goût! Je me suis surprise à avoir peur de ces raies pastenagues; bien que presqu’apprivoisées, je les trouvais un peu trop entreprenantes lorsque j’en avais une sur le dos et une autre sur la poitrine… Laissons-donc faire mon homme…

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Et les enfants!

 

 

 

 

 

 

Aussi, des îles où les découvertes locales sont accessibles!

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Bien qu’un peu inquiet, Guillaume se prête au jeu de ce tatoueur.

Dis-moi maman, ça partira au lavage hein? Ouf!

 

 

Et où le contact avec les gens est possible.

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Ghislain, toujours avar de connaissances sur la culture locale, offre d’emblé son aide à cet homme qui nous montre comment fonctionne un four tahitien.

 

Sans oublier l’amitié… 

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Notre passage à MOOREA fût marqué par l’une de ces rencontres dont on se souvient longtemps : Nathalie et Dominique du voilier Étoile de Lune (voir leur site dans nos Liens utiles); équipage rencontré par la magie du Réseau du Capitaine.

D’une générosité naturelle, ils n’ont pas hésité à nous offrir de faire le tour de l’île avec eux à deux reprises. Étant sur place depuis plusieurs semaines, ils nous ont fait découvrir les trésors de MOOREA allant de superbes points de vus à découvertes locales dépaysantes. Rapidement, une aisance s’est installée entre nous et les garçons n’ont pas tardé à se lier d’amitié avec leurs nouveaux copains!

 

DE LA VISITE SUR MYRIAM…   100_2522 

 

 

Ça c’est top, hein Éric!

 

 

 

 

 

Le temps d’un week-end, nos amis sont venus de TAHITI nous rendre une petite visite.

100_2533 C’était la fête pour les enfants également; avoir des amis à coucher sur le bateau! Ça aussi c’est top! (Olivier, Guillaume, Tom et Loïs)

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Éric et Sabine, futurs “tourdumondistes”? Faudrait voir si notre retour difficile les a découragés…

100_2526 Tirer profit du moment présent!

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Pause-fraîcheur au Jardin tropical.

 

myriam À très bientôt pour d’autres découvertes!

 

**Merci à Nathalie (Étoile de Lune) pour toutes les photos de famille! xx