mardi 22 février 2011

PREMIÈRE TRAVERSÉE OCÉANIQUE

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Douce, calme, paisible, ensoleillée; voilà comment s’est passée  notre première traversée océanique!

C’est un océan très “pacifique” qui s’est offert à nous tout au long des 7 jours qu’a duré cette traversée. Les belles conditions de navigation nous ont permis d’apprécier chaque moment de cette traversée sans trop arriver à destination à bout de souffle.

Statistiques : 900 milles nautiques en 7 jours dont 5 à voile et 2 à moteur répartis comme suit : 3 jours de voile, 2 jours de moteur et 2 jours de voile. Une moyenne de 128 milles/jour et une vitesse moyenne supérieure à 5 noeuds. Une dorade et une interdiction de pêcher par la suite; le frigo est plein!

Pendant nos 5 jours de voile, les conditions ont oscillé entre vent arrière (15-20  noeuds avec pointes à 25 noeuds la première nuit), vent travers (10-12 noeuds) et près bon plein (8-12 noeuds). Nous avons pu hisser notre Geneker  à quelques reprises et avancer rapidement malgré le faible vent. Et malgré un mouvement de balancier de gauche à droite et parfois une gîte, personne n’a été malade, pas même notre Olivier qui y échappe rarement; nous avons tendance à croire que nos corps se sont bien amarinés. Il faut aussi dire que le bateau est toujours demeuré confortable.

Si le vent ne nous a pas inquiétés outre mesure, le courant nous a donné quelques mots de tête! En effet, pendant nos 48h à moteur, nous avons eu un courant défavorable de 1,5 à 2 nœuds. Quand va-t-il cesser? Va-t-il augmenter? Notre réserve de diesel est bonne, mais si nous devons nous battre contre ce courant jusqu’à notre arrivée??? Nous en étions alors à notre 4e journée en mer. Nous faisons face au courant équatorial qui est très variable. Les données consultées sur la carte des courants avant notre départ ont déjà changé. Il est donc très difficile de prédire la force et le sens du courant entre le 4N et le 1N.

Et puis, au-delà de nos espérances (nous nous étions faits à l’idée de terminer la route à moteur), le vent revient. Cesser le moteur après 48h se révèle un vrai bonheur pour nos ouïes! Et nous aurons droit à de superbes journées de voile pour terminer notre route.

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Les deux premiers jours, nous avons navigué aux côté de Dorénavant. Voyez comment il disparaît entre deux vagues! Par la suite, notre journée par vent de travers sous Geneker a mis environ 25 milles d’écart entre nous.

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Les conditions de navigation ont grandement contribué à la qualité de notre vie à bord. Nous avons vécu une semaine dans notre bulle familiale qui s’est révélée être très paisible. Toute la famille a pris rapidement le rythme et chaque journée s’est écoulée naturellement et bien tranquillement. Nous n’étions pas pressés pour rien. Et nous avons eu de beaux moments avec les enfants; nous avons passé beaucoup de temps à jouer ensemble. Le fait de bien dormir a permis d’avoir beaucoup d’énergie à leur consacrer, ce qui m’inquiétait un peu avant cette traversée. Et il est vrai qu’une routine s’installe après environ 3 jours et que ce sont les deux premiers jours qui sont les plus difficiles.

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Ghislain a pu, lui aussi, se reposer à travers toute cette planification, cette gestion des courants et tout le stress qui vient avec le rôle de “capitaine”.  Il a trouvé quelques nuits particulièrement longues dont celles où nous naviguions à moteur; pas de voiles ni de vent à surveiller, pas de bateaux en vu pendant plusieurs jours.

Si les navigations à moteur ne sont pas les plus plaisantes, elles demeurent faciles; elles viennent avec leur lot de positif. Si elles nous ont assurer de bonnes heures de sommeil, elles nous ont aussi permis de vaquer facilement à nos occupations. Également, c’est durant ces journées que nous avons pu observer davantage la faune sous-marine, l’eau étant très calme. Tortues de mer, dauphins et globicéphales ont souvent croisé notre route. 

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043Certainement, les enfants ont démontré un surplus d’énergie à un moment donné… surtout Olivier. Encore là, nos heures de moteur ont eu l’avantage de nous permettre de faire des choses que nous n’aurions pu faire autrement. Par exemple, nous avons fait une tente au-dessus du zodiac sur le pont. Aussi, nous nous sommes arrêtés en pleine mer pour sauter à l’eau; ce fût bref, mais bien apprécié de tous. Et puis, nous avons rempli un baril d’eau afin que les enfants s’y amusent. Et notre Olivier n’a pas manqué de nous dire : quand nous serons arrivés, je saute à l’eau ou je cours jusqu’à temps que mon moteur n’ait plus de gaz! (Et fiez-vous à moi, il n’est pas souvent en panne d’essence…)

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Tout était parfait pour cette première expérience! Même la lune nous a assuré une présence constante et réconfortante toute la semaine. Les levés de lune sont toujours extraordinaires! Et le matin, au même moment, nous avions droit au levé du soleil à l’Est et au couché de lune à l’Ouest. C’est tout un cadeau que de pouvoir observer cette beauté là chaque jour! J’ai adoré cette traversée-là!

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Une traversée océanique, ça se prépare…

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Et il y en a autant dans les fonds de cale!

Avant chaque grand départ, lorsque vient le temps de ranger nos provisions, nous pensons que ça ne rentrera jamais et finalement, chaque chose finit par trouver sa place. Cette fois-ci est d’autant plus particulière, car outre les traversées océaniques vers les Galápagos et ensuite les Marquises, nous avons prévu quatre mois de denrées non-périssables. C’est quelque chose prévoir quatre mois sans refaire le plein de bouffe, mise à part les fruits, les légumes et quelques viandes qui seront disponibles aux Galápagos et aux Marquises. Il en a fallu des allés-retours à l’épicerie pour trouver tout ce dont nous avions besoin. Imaginez, à l’épicerie, nous nous promenons avec deux paniers que nous remplissons bien plein à chaque fois; la dame à la caisse nous regarde comme si nous étions les seuls à faire de telles épiceries (pourtant, nous sommes dans une ville portuaire!). Dans le taxi, nous en avons partout; vient le temps de nous rendre au quai. Les enfants surveillent les paquets pendant que Ghis et moi transportons les sacs au zodiac. Finalement, plusieurs allés-retours au bateau sont nécessaires. Une vraie expédition!

Aussi, il a fallu ajouter du rangement… C’est pourquoi, nous avons condamné notre douche de la salle de bain arrière ainsi que le derrière des toiles anti-roulis dans les cabines des enfants (au départ, cet espace devait permettre aux enfants d’y dormir en cas de grosse mer, mais jusqu’à maintenant, ils y rangeaient quelques constructions Lego).

Sommes-nous magiciens? Je ne crois pas, mais bien organisés, OUI! L’approvisionnement relève d’une planification et d’une logistique aux poils! J’ai de la chance, car Ghislain s’implique beaucoup à ce niveau-là. Et comme il est très structuré, à nous deux, nous formons une équipe très “organisée”! Cette corvée nous apparaît grosse, mais il ne faut pas oublier qu’après ces 4-5 jours intensifs, nous sommes plusieurs semaines sans avoir à faire d’épicerie! Et la bonne nouvelle et que nous y trouvons du plaisir!

 

ALLONS NOUS AMUSER MAINTENANT!  LES ÎLES GALÀPAGOS NOUS ATTENDENT!

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