lundi 8 février 2010

PASSAGE MONA...PRISE 1

Maintenant que nous savons que notre hélice est arrivée à l’aéroport de Santiago, il ne nous reste qu’à la récupérer. À l’image du système républicain, ça ne s’est pas fait ni simplement, ni rapidement, ni sans pourboires… Ghislain a dû aller lui-même chercher l’hélice à Santiago. Bon, une grosse journée de négociations gestuelles et il avait sa boîte. Cela lui aura tout de même permis d’apprécier notre système québécois. « J’ai toutes mes pièces, j’ai toutes mes pièces! » (Comme il a l’habitude de dire lorsqu’il reçoit un colis du Québec, car ça fait quand même quelques-uns qu’il reçoit…) Aussitôt arrivé au bateau en début de soirée, il plonge à l’eau installer notre nouvelle hélice. Efficace comme pas un!


En fin de journée, nous avons pu prendre la météo en vu d’une navigation prochaine vers le passage Mona et Puerto Rico. Ça semble être bon pour demain. Ghis, avec son énergie et son efficacité du tonnerre, retourne au café Internet pour consulter d’autres fichiers météo. À son retour, il nous confirme que nous avons une bonne météo pour partir demain.


Même s’ils semblaient incertains ces derniers jours, Magie sont décidés à nous suivre jusqu’à Puerto Rico et possiblement jusqu’aux Îles Vierges. Youpi!

Donc, le lendemain, une fois le check-out fait au bureau des douanes, nous quittons Samana vers 9h30. La navigation du passage Mona est réputée pour être plutôt difficile (hauts fonds et courant). Jusqu’à ce que nous soyons rendus aux Îles Vierges, nos navigations vont à l’encontre de Dame Nature, puisque les alizés viennent de l’Est et nous allons vers l’Est. Chaque mille parcouru vers l’Est est donc durement gagné. De notre côté, toutes ces navigations se sont bien passées, nous avons toujours eu une belle météo, mais il n’en demeure pas moins que leurs planifications a toujours amené un peu de stress. Présentement, nous avons le vent dans le « pif », encore une fois, donc impossible de faire de la voile; nous faisons donc voiles-moteur. Étant donné que nous ne sommes pas en longue traversée, nous n’hésitons pas à nous servir de notre moteur; l’important est de nous rendre rapidement! Mais le vent souffle plus fort que prévu et ça brasse un peu, mais nous savons que c’est un coup à donner.
Nous sommes tous les 4 bien installés dans le cockpit; Olivier a été malade et Ghislain a de grosses migraines suivies de vomissements (il sera temps de recharger les batteries de notre lapin Énergizer!)

Environ 3 heures après notre départ, Magie nous appelle sur la VHF : « Nous n’avançons pas! À ce rythme là, ça va nous prendre 48h au lieu de 24h. Nous ne savons pas si nous continuons. » Dans ces conditions, leur voilier fait du sur place leur moteur n’étant pas assez fort pour les propulser. « Continuez si vous le voulez, on ne vous en voudra pas c’est certain! » nous disent-ils. Pour nous, il est hors de question de continuer sans eux et de leur dire au revoir à travers la radio. Dès qu’ils nous confirment qu’ils rebroussent chemin, nous faisons de même. Nous retournons donc nous ancrer devant l’Île Cayo Levantado. Nous croisons quelques dauphins sur le chemin du retour. Magie ont la chance de voir sauter 3 baleines! Lorsque nous nous retrouvons, Daniel nous dit : « Nous étions tous déterminés à y aller, c’est Magie qui ne voulait pas! » Nous sentons vraiment sa déception. Ghislain, en grand motivateur, lui dit : « Il y aura d’autres belles fenêtres météo. Attendons quelques jours. Demain, nous nous reposons et nous verrons qu’elle sera notre journée. » Pour nous, tout est encore possible!

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